Malheureusement, il est impossible de voyager dans le temps, et un peu de planification aurait pu donner un véritable coup de pouce au portefeuille. D’autant plus qu’une façon d’épargner davantage aurait pu être aussi simple que d’optimiser le rendement d’un véhicule de placement bien précis.
Oui, nous parlons bel et bien du régime enregistré d’épargne-études (REEE).
Depuis 1998, « REEE » sont quatre lettres que l’on voit partout et qui incarnent toute l’importance d’épargner en vue des études postsecondaires de son enfant.
Pourtant, une étude récente a révélé qu’un peu moins de la moitié (49 %) des gens cotisent actuellement, ou ont déjà cotisé, à un REEE.
Mais pas de soucis. Ces chiffres signifient qu’une grande quantité de personnes peuvent encore profiter d’une occasion en or de commencer à épargner pour les études postsecondaires de leur enfant (ou petit-enfant), et de passer à la vitesse supérieure en matière d’épargne.
Voici trois étapes à suivre pour optimiser le potentiel d’épargne d’un REEE :
Cette étape semble évidente, mais environ un parent canadien sur trois n’a pas encore commencé à épargner pour les études de ses enfants. Deux obstacles les empêchent de le faire : un manque de fonds; et un manque de connaissances quant aux avantages que procurent les REEE sur le plan de l’épargne, particulièrement en ce qui concerne les subventions gouvernementales (on y revient dans un instant).
Nous utilisons le mot apparent parce que tout est une question de perspective.
Au début de votre carrière (lorsque vous êtes habituellement dans le bas de la grille salariale), vous pourriez croire que vous n’avez pas assez d’argent pour cotiser à un REEE… ni à n’importe quel autre véhicule de placement, d’ailleurs.
Pourtant, vous avez plus de marge de manœuvre financière que vous ne le pensez. Et sachez que de petites contributions peuvent faire beaucoup.
Par exemple, supposons qu’à partir de la naissance de votre enfant, vous cotisez 30 $ par mois jusqu’à ses 18 ans.
Au bout de la ligne, vous aurez épargné un peu moins de 11 400 $*. Tout cet argent en ne mettant de côté qu’un dollar par jour.
En fin de compte, c’est vous, en fonction de votre budget, qui décidez du montant que vous cotisez au REEE. La meilleure façon de faire en sorte que ces cotisations respectent votre budget est de maximiser vos liquidités mensuelles.
Voici quelques façons de le faire :
Vous pouvez également envisager de demander des cadeaux en argent à vos proches plutôt que les jouets habituels pour votre enfant lors des anniversaires et à Noël (et placez cet argent dans le REEE de votre enfant).
N’oubliez pas qu’à peu près n’importe qui (tantes, oncles, grands-parents, voisins, amis, etc.) peut ouvrir un REEE individuel pour votre enfant afin de vous aider à maximiser vos cotisations.
La majorité des parents canadiens (56 %) ne profitent pas des subventions associées au REEE. Vous voudrez certainement maximiser vos propres cotisations au REEE afin de profiter de ces incitatifs gouvernementaux.
Si votre stratégie était de commencer à cotiser à un REEE plus tard, et de rattraper les subventions, n’oubliez pas que le temps et les intérêts composés n’attendent personne. Afin d’optimiser le potentiel de rendement de votre REEE, mieux vaut commencer à cotiser dès le plus jeune âge de votre enfant (c.-à-d. dans l’année de sa naissance).
C’est que, à la manière des grains de sable dans un sablier, les jours dont vous disposez pour maximiser la SCEE s’écoulent, eux aussi.
La façon dont la SCEE fonctionne est la suivante : le gouvernement fédéral verse une cotisation de 20 % sur la première tranche de 2 500 $ cotisée annuellement à un REEE, jusqu’à concurrence de 500 $ par année.
Le plafond à vie de la SCEE auquel vous pourriez avoir droit est de 7 200 $.
Toutefois, le gouvernement ne verse cette cotisation supplémentaire que jusqu’à la fin de l’année civile où votre enfant atteint l’âge de 17 ans, d’où l’importance de commencer à contribuer tôt à un REEE.
Même si vous pouvez toujours rattraper les années où vous n’avez pas reçu le maximum annuel de la SCEE de 500 $, vous ne pouvez rattraper qu’une année de SCEE à la fois.
Supposons que vous décidez d’attendre que votre enfant ait trois ans pour commencer à cotiser à un REEE.
Vous devrez doubler vos cotisations annuelles à un REEE, donc cotiser 5 000 $ pendant trois années consécutives afin de rattraper le retard pour recevoir la subvention (maximale) de la SCEE.
Et si vous commencez encore plus tard, mais que vous souhaitez tout de même obtenir le montant maximal de la SCEE, vous devrez commencer à cotiser au REEE au plus tard quand votre enfant aura dix ans.
La meilleure façon d’imager la capitalisation et de se figurer une boule de neige. Plus on investit longtemps, plus la boule de neige grossit. C’est peut-être la raison pour laquelle on décrit l’effet de la capitalisation comme un effet boule de neige, car vous profitez d’un rendement sur votre rendement, et ce, en plus de votre investissement initial.
Voici deux scénarios qui illustrent les effets de la capitalisation, et dans chacun d’eux, vous cotisez juste assez à votre REEE pour maximiser la Subvention canadienne pour l’épargne-études :
Lorsque votre enfant aura 18 ans, votre REEE aura accumulé :
Dans le scénario A, vous recevez un montant supplémentaire de 13 604,81 $** comparativement au scénario B.
Voici la preuve, si vous étiez encore sceptique, que plus vous cotisez tôt au REEE de votre enfant, plus votre placement profitera des effets de la capitalisation.
Afin de maximiser l’effet boule de neige de la capitalisation, vous devez choisir la bonne combinaison d’actifs.
Que vous choisissiez des actions, des obligations, des fonds communs de placement et des certificats de placement garantis (CPG), il existe une variété d’options de placement. Mais lesquelles choisir pour respecter votre tolérance au risque et votre horizon de placement? Après tout, même si vous voulez que vos placements dans un REEE donnent des rendements intéressants, vous devez aussi penser à protéger ces rendements lorsque votre enfant se rapprochera du collège ou de l’université.
Peu importe le nombre d’enfants que vous avez, leur âge ou votre échelle salariale, nos spécialistes en finance peuvent vous offrir une véritable stratégie d’investissement adaptée à la particularité de votre métier, à votre situation et à votre budget. Car même si l’épargne pour les études postsecondaires s’avère être un long chemin parfois cahoteux, ce parcours en vaut certainement la peine.
Sources:
https://www.ipsos.com/en-ca/news-polls/canada-parents-RESP-knowledge-first-financial
https://www.wealthprofessional.ca/news/industry-news/parents-resp-adoption-outstrips-their-awareness-finds-poll/359648
https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/200924/dq200924d-fra.htm
*Montant calculé à l’aide de l’outil de calcul du REEE d’Educators, en supposant des cotisations mensuelles régulières de 30 $ par mois. Pour ce calcul, nous supposons un taux de rendement (composé) de 4 % tout au long de la durée de vie du REEE (de 0 à 18 ans). Ce calcul tient également compte des montants reçus de la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE).
**Montant calculé à l’aide de l’outil de calcul du REEE d’Educators, en supposant des cotisations mensuelles régulières de 213,33 $ par mois. Pour ce calcul, nous supposons un taux de rendement (composé) de 4 % tout au long de la durée de vie du REEE (de 0 à 18 ans). Ce calcul tient également compte des montants maximums reçus de la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE).
***Montant calculé à l’aide de l’outil de calcul du REEE d’Educators, en supposant des cotisations mensuelles régulières de 416,66 $ par mois. Pour ce calcul, nous supposons un taux de rendement (composé) de 4 % tout au long de la durée de vie du REEE (de 9 à 18 ans). Ce calcul tient également compte des montants maximums reçus de la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE).